L’art du portrait sous une autre forme
La photographie artistique prend actuellement de plus en plus de place sur le marché de l’Art. Exposants et collectionneurs tendent à valoriser ces œuvres d’un autre genre. L’avènement de la photo numérique a contribué pleinement à la multiplication de ce type de création. Edgar Nabla prend place d’entrée parmis ces artistes qui transcende la photographie par une vision extravagante. Cette dernière devient porteuse du sens caché du sujet. Avec cette série de photos, l’artiste veut offrir une nouvelle approche et entend nous reconnecter avec la nature. La galerie Artiane a immédiatement vu dans cette pâte ce que son enseigne défend : l’esprit en la matière.
La main : le reflet digital de l’âme
Dans cette série de photos émergente, l’artiste creuse le portrait ciblé sur la main et son bras. D’une oeuvre à l’autre, il enchaîne la fouille et les trouvailles que constituent cette première collection inédite.
Mais pourquoi les mains ?
Pour leur caractère unique, comme l’indique une empreinte digitale. La main de l’homme permet l’action. Vivants, ces clichés agissent, prennent, repoussent, montrent, donnent, reçoivent, gardent ou partagent. Nos mains sont notre outil le plus sophistiqué et le plus précieux pour communiquer avec l’extérieur.
Manipulation du temps
C’est encore par les mains que sont exécutées des actions les plus improbables. Selon notre volonté et notre pouvoir, notre main affirme l’amour par la caresse et le don, ou la haine et la destruction par le poing. Dans ces œuvres numériques, l’artiste veut ainsi rendre hommage à cette partie du corps qui manipule le monde ou qui voit le monde lui filer entre les doigts…
Empreinte numérique
L’utilisation de la technologie numérique par l’artiste est maîtrisée. Dans son approche créative, Nabla réussit à dévoiler des détails, imperceptibles auparavant. La nouvelle technologie a ainsi contribué à atteindre le but du photographe: Inciter le public à sillonner la beauté naturelle de cette partie du corps, la vie en elle. En effet, la main est tout simplement fascinante, autant de muscles, d’os, d’articulation, de nerfs, de tendon, réunis savamment dans un si petit espace. En se focalisant sur les détails, l’artiste rend alors visible la complexité, l’invisible, l’ineffable. Et la puissance, alors qu’on la sait, qu’on la sent dirigée par le cerveau.
Portrait contemporain
Le visage apparaît en chemin, qui regarde le ciel, pour se relier au monde autrement, plus méditatif, plus contemplatif. Plus rêveur aussi, plus chercheur encore. Souvent dans l’art contemporain, le visage représente l’unicité et la particularité de chaque personne. C’est par le visage, et notamment les yeux, que l’on dit souvent qu’il y a reflet de l’âme d’une personne. En incluant ce sujet dans sa collection, le photographe veut peut-être comparer le caractère des mains à celui du visage. Les mains aussi reflètent l’âme. Elles sont témoins de nos faits et gestes, de notre vécu.
L’intention
Délibérément ou involontairement, les mains sont à la fois expressives et signifiantes, à l’égale du visage. Elles montrent l’intention, soient-elles au repos, en action, prêtes à la violence ou à un geste sensuel. Les mains racontent ainsi, comme le visage, le parcours de ce qui les anime. Edgar Nabla, d’une façon mystérieuse et épurée, attire l’œil sur cette autre facette qui exprime ici la joie, là la douleur, ailleurs la retenue ou encore la prétention qui permet de “prendre sa vie en mains”. D’une oeuvre à l’autre, l’artiste explore le contact, maintenir ou lâcher, créer ou s’abandonner…
Le noir et blanc : pour la franchise
Au premier regard, l’exploitation du seul noir au blanc saute aux yeux. En optant pour ce style, Naba met en lumière la création et l’esthétique que la photographie numérique contemporaine peut révéler. En effet, une photo retravaillée en noir et blanc nécessite un cheminement de pensée exceptionnelle, pour arriver à séduire autant. Le noir et le blanc se préparent, un long temps pour exprimer un caractère particulier. Truffées de patience, la passion et l’imagination de l’artiste sont sollicitées sur un terrain de pureté.
Le message et le data
L’absence de couleur démontre le professionnalisme et l’accomplissement aboutis de ce photographe. Effectivement, l’image en noir et blanc ne tolère aucune erreur. Le choix de lumière, le cadrage, la composition, la façon de montrer l’image doivent être confectionnés avec le plus grand soin. À défaut, l’œuvre risque d’être dépossédée de toute sa splendeur. Or les œuvres de ce photographe parlent et délivrent un message profond et sublime.
Ombre et lumière
L’artiste veut aussi offrir aux passionnés de la photographie une œuvre purifiée et accessible à une lecture instantanée. Il désire ainsi communiquer avec le public en enlevant tout superflu, cap sur l’essentiel, son fil rouge. Tel un sculpteur, Nabla dépouille ses œuvres du trop de matière. Le noir et le blanc contribuent à identifier l’émotion. Moins distants que la couleur qui pourrait faire barrage, ce duo décliné offrent ici l’indépendance à celui qui regarde, comme une cascade qui bat son rythme, sans fioriture ni artifice. A la suite des grands photographe, Edgar Nabla démontre la place encore éminente du noir et blanc dans l’Art contemporain.
Arborescence
Et si les mains reflètent l’âme, Edgar semble pair de ceux qui considèrent l’homme et l’arbre du même sang, de la même sève. Platon écrivait que l’homme est une plante céleste, un arbre inversé. La Torah, dans sa croyance, compare l’homme à l’arbre. Mais que représente l’arbre pour que comparaison soit ainsi faite ? En assimilant l’arbre à l’homme, l’artiste lui offre ses caractères, ses richesses, sa bonté et sa beauté. Sa puissance : chercher la lumière à tout prix.
Arborescence
Sculptures numériques
Ces sculptures numériques montrent que l’homme est un être social. Comme l’arbre dans une forêt, il a besoin d’être entouré pour s’épanouir. Pour assouvir ses besoins en eau et en lumière, il n’arrête point de grandir et de surpasser les autres arbres, en hauteur, en épaisseur, en force.
Nature Culture
L’arbre représente également la longévité et la grandeur. Pour l’artiste, l’homme est un être ayant le pouvoir de vivre sa vie et ses rêves. Loin cependant de ses illusions : la nature humaine ne perd elle pas ses charmes quand elle s’éloigne de la nature ?
En assimilant l’homme à l’arbre, l’auteur tente de montrer enfin ce que peut désirer réellement l’homme dans sa vie. En effet, l’arbre représente la perfection, l’harmonie et la paix. Symbole de la vie, de la majesté, de l’humilité, quelques traditions estiment que l’homme naît de l’arbre. Ainsi, par ces mains transcendées dans l’œuvre, l’artiste décrit l’envie de l’homme de ressembler à l’arbre. Il suggère l’être qui résiste à tous les vents, qui prend plaisir à la vie et qui sait transformer les épreuves du temps en force.
L’artiste photographe et la galerie
L’artiste Edgar Nabla a ainsi trouvé les mots, par la photographie numérique, pour proposer des œuvres authentiques et résilientes. Il dévoile au public un autre regard sur la relation entre l’homme, sa main, et la nature, force et faiblesse confondues. Ses choix photographiques sont en harmonie avec ce que l’humanité vit actuellement, sens et contre-sens. On devine sans peine qu’il insiste sur l’urgence d’adopter un autre comportement face au monde qui nous entoure. Avec cette première collection engagée, la galerie Artiane espère accompagner Edgar Nabla vers une place prépondérante dans l’art contemporain.
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