Sculpture Humaniste
« Gardiens spirituels » de Jean-Pierre BATRET
Mon ami
J’ai connu Jean Pierre il y a vingt ans, sur un salon d’art contemporain. Galeriste, son stand était le plus impressionnant ! Lui ? Il était non seulement le plus beau, le plus gentil, le plus avenant, mais aussi le plus doux des hommes ! Un physique à la Victor Hugo et une sympathie contagieuse révélaient sa prestance.
Fidèle à souhait, il a été à mes côtés depuis toujours et sur tous les coups. Je suis heureuse aujourd’hui de présenter ses œuvres, si longtemps attendues. Merci l’artiste !
Tania Klein
Inspirations
C’est sur les salons, foire d’art et expositions en tout genre qu’il s’exerce et rencontre de nombreux artistes, collectionneurs, marchands d’art passionnés comme lui. En poisson dans l’eau, il s’en nourrit, s’y projette et devient un autodidacte. Curieux, il entreprend alors un voyage initiatique en Australie, qui guidera ses pas vers la Polynésie Française. Installé et inspiré, il commence alors à exposer pour la première fois ses propres créations, figuratives puis abstraites, d’inspiration Aborigène. Peintre à ce moment de sa vie, il fait ses débuts dans des salons à Papeete, expose à la Galerie des Tropiques puis à Saint Paul de Vence où il s’installera à nouveau.
Une trajectoire singulière
Dans le village méditerranéen de Saint Paul de Vence, au dédale des nombreux artistes qui peuplent ces ruelles emblématiques, se dévoile le parcours de Jean-Pierre Batret. Ce sculpteur originaire de Lorraine, au contact de ce territoire riche d’Art et d’expérimentations s’y découvre une passion pour la matière dès 1996. Au départ galeriste, c’est dans un premier temps par distraction qu’il s’essaye à la peinture. C’est à Tahiti où il résidera quelques années, que l’opportunité se présente d’ouvrir un atelier et de transformer cette appétence pour la création plastique en une réelle compétence professionnelle.
Retour à Saint Paul de Vence
Malgré la distance, il retourne régulièrement à Saint Paul de Vence, où il se nourrit du magnifique terreau artistique qui s’y trouve pour parfaire ses compositions picturales. L’authenticité de ce village deviendra par la suite le lieu de résidence et de travail de l’artiste durant de longues années. Ce citoyen du monde, aujourd’hui habitant des Landes, y revient toujours aussi fréquemment, son cœur étant si attaché à ce petit bout de Provence.
Prémices d’un art abouti et finement mené
Autodidacte, c’est d’abord avec la peinture qu’il fera ses premières armes. Depuis 2020, l’artiste développe enfin son attrait pour la sculpture. Cet espace temps si particulier, ses activités de galeriste en pause, il se constitue un atelier qui va lui permettre de travailler la matière dans l’espace avec une grande liberté. C’est avec brio que les formes prennent vie majestueusement guidées par une énergie créatrice et par le travail à la fois traditionnel, figuratif et transcendant qui s’exprime au fil des expérimentations.
Unité, grâce, poésie et harmonie.
qu’il aspire à transmettre ses essentiels :
Concerné et attentif, il prend plaisir à recycler les matières, bois, terre, fer et peinture.
Il décrit ses œuvres comme des « Gardiens » intemporels, sans genre ni dogmes particuliers, qui n’obéissent qu’à la seule loi de la nature. Une notion de partage, de transmission, questionnant notre court passage, son but et sa suite, ambigus.
« Ils sont les Gardiens de la connaissance et la transmission d’un certain gage d’éternité. »
Inspiré par ses rencontres, animé par la découverte, le partage et pour toujours l’apprentissage, Jean Pierre se sent consciemment ou inconsciemment heureux par tout ce qui l’interroge, le charme ou l’envoute comme dans les musées, expositions ou encore dans ses lectures.
Inspiration humaniste
L’un des artistes phares de l’après-guerre semble avoir touché la sensibilité artistique de Jean-Pierre BATRET. Il s’agit de l’artiste suisse Alberto Giacometti. Très caractéristiques, les œuvres de cet artiste iconique se reconnaissent dans les hautes figures filiformes dites de « figures en épingles ». Les hauts socles qui les supportent laissent place à des silhouettes élancées vers le ciel. Telles des tiges à l’anatomie proportionnée et aux regards saisissants, les personnages de Jean-Pierre Batret évoquent ceux imaginés par l’artiste moderne. Giacometti était un homme intéressé par la réflexion philosophique qui s’inscrit dans des thèmes tels que la condition humaine, l’existentialisme et la phénoménologie. Ces questionnements sont également au cœur du travail de Jean-Pierre Batret.
La Fondation Maeght
C’est d’ailleurs proche des terres qu’il habite qu’il vient puiser son inspiration, notamment entre les murs et jardins de la Fondation Maeght. En effet cette fondation implantée à Saint Paul de Vence possède un fond important d’œuvres de l’époque moderne. Au delà des sculptures de Giacometti, on y trouve également des œuvres de Bonnard, Braque, Calder, Chagall, Hepworth, Kandinsky, Léger, Miró, Richier, Tal Coat, Ubac mais également d’artistes contemporains comme Adami, Bergmann, Calzolari, Chillida, Christo, Del Re, Garouste, Hartung, Immendorff, Kelly, Lam, Mitchell, Monory, Riopelle, Takis, Tàpies. Jean Pierre connaît ces œuvres par cœur, sous toutes leurs hautes coutures.
Le cercle et sa symbolique
Avec des mots qui sont les siens, Jean-Pierre Batret exprime le sens spirituel qui transcende ces œuvres :
« L’homme contenu dans le cercle est celui qui tente de transcender la matière par la réalisation spirituelle. Le cercle est la figure géométrique des corps stellaires qui composent l’Univers, il est aussi le symbole de la chaîne d’union qui de façon symbolique réunit toutes les formes de vie et d’intelligence dans l’univers. Tous, nous nous abritons dans le cercle, cercle tellurique de la terre d’abord puis cercle physiologique de l’utérus qui imprime au fœtus sa position arrondie. L’homme humaniste au cœur du cercle et du carré serait d’une certaine façon capable d’échapper aux limitations de temps et d’espace lorsqu’il s’élève au-dessus de sa conscience individuelle pour rejoindre une conscience cosmique. »
Éveil vers l’imaginaire et le voyage
Au centre de ces cercles et de ces portes parfois rectangulaires, nous partons à la rencontre des représentations oniriques modelées par l’artiste en tant que personnages aux allures élancées et insaisissables sorties de son imaginaire. Statiques, ils portent un regard rempli de sérénité et de sensualité. Certains paraissent sortir du désert, de terres inconnues, d’époques lointaines ou de rêves énigmatiques. À leurs contacts, nos esprits s’ouvrent à une invitation au voyage du corps-esprit. À l’instar de la porte de Narnia, c’est un univers qui s’offre à qui veut y entrer. C’est d’ailleurs une des raisons qui poussent l’artiste à vouloir dépasser ses limites d’espace en proposant des sculptures d’autant plus vertigineuses.
De la pensée à la pratique
Lors de la conception, Jean-Pierre Batret vient mêler ses réflexions spirituelles à la pratique spontanée de sa main au contact des matériaux qu’il choisit. L’assemblage et la cohésion des formes varient en fonction de l’harmonie qui opère. Dans un premier temps, le travail de composition se fait à partir d’éléments recyclés, puis vient ensuite l’art de manipuler le bronze, matière immuable au jeu chromatique issu de ses patines.
Artiste présent sur la scène contemporaine
Les œuvres sculpturales de Jean-Pierre Batret sont présentes dans de nombreux salons d’arts contemporains depuis plusieurs années à travers les quatre coins de France et des pays limitrophes.. Nous le retrouvons notamment pour la suite de l’année 2022-2023 sur les salons de Paris, Marseille, Mulhouse, Toulouse, Nantes, Strasbourg, Lausanne, Brussels, Gant, Luxembourg. Ouvert aux commandes qui lui sont proposées, il est de son plaisir de conjuguer son art à vos inspirations. Chacune de ses créations sont des œuvres originales.
Un rêve ? L’amour
Une valeur ? L’amour
Une force ? L’amour
Une faiblesse ? L’amour
Autre chose ? « J’ai déjà tout »… affirme t-il sans pudeur !